Au fil des siècles, nous avons pu observer une évolution constante dans la construction ainsi que dans la conception et l’usage de l’immobilier. Avec les nouvelles technologies, cette évolution s’est muée en révolution. On n’aborde plus l’immobilier et la construction de la même manière, car les enjeux ne sont plus les mêmes. Aujourd’hui les constructeurs et promoteurs rencontrent des contraintes budgétaires, environnementales et technologiques beaucoup plus importantes qu’auparavant. Habiteo s’est penché sur quelques unes des nouvelles pratiques de l’immobilier. 

La location avec option d’achat

Louer une voiture en leasing est une pratique qui est devenue chose plutôt commune. Aujourd’hui la location-vente dans l’immobilier commence également à se développer. Payer un loyer durant un certain nombre d’années, pour arriver à une option d’achat, est en effet une nouvelle manière de pouvoir financer son bien immobilier. Cette pratique donne en effet aux futurs acheteurs la possibilité d’épargner pour leurs logements tout en payant un loyer. Ces faits sont expliqués par Benoist Apparu du groupe Action Logement dans un reportage de FranceInfo. La location avec option d’achat pourrait bien être un nouveau moyen d’aborder l’achat, plus accessible, en ces temps de flambée des prix du mètre carré.

Le crowdfunding dans l’immobilier

Des particuliers peuvent financer des projets immobiliers via ces plateformes de financement participatif que nous connaissions davantage pour les projets culturels. Cette pratique, appelée aussi crowdfunding, permet aux promoteurs de financer tout ou partie d’un projets. Les succès des investissements sont très majoritaires et il existe peu de risques. Le taux de défaut est en effet à 0,5%. Afin de minimiser le risque de perte d’investissement, Capital donne quelques conseils. Notamment, de garder un œil sur les permis de construire déposés. L’un des risques les plus importants étant la mise en redressement judiciaire de la société. Le crowdfunding est une pratique à garder en tête pour les promoteurs. Le rendement annuel moyen étant proche de 10%, les particuliers s’y intéressent fortement. Ce sont 185 millions d’euros qui ont ainsi été collectés en 2018 et 129 millions pour le moment en 2019, sur 214 projets. 

Les logements connectés

Que ce soit dans les objets ou les services, dans les parties privatives ou communes, l’IoT est de plus en plus présent dans l’immobilier. Selon une étude de Promotelec citée par le Moniteur, les trois objets connectés qui sont les plus attirants pour les futurs acheteurs sont le chauffage intelligent, la vidéo surveillance et l’éclairage intelligent. L’interêt pour ces habitants est que ces objets soient intuitifs, simples à utiliser, leurs fasse gagner du temps, économiser de l’argent… En bref, ils doivent changer leurs vies. Plusieurs grands groupes d’ameublement et d’électroménager l’ont compris, comme Ikea ou encore Bosch, qui proposent de plus en plus d’objets connectés. Les objets du quotidien deviennent accessibles 24/24h au travers d’applications mobiles : Allumer le chauffage quelques minutes avant d’arriver à la maison, lancer une machine tout en étant au travail, fermer les stores lorsqu’on oublie en partant… Autant de tâches qui sont rendues possibles à distance à travers un simple clic sur le smartphone. 


Les espaces de vie commune ont également le droit à leur lot de services et d’objets connectés. Et cela a très simplement commencé il y a déjà des dizaines d’années avec les lumières automatiques, les codes d’entrée ou encore les portes automatiques. Cela nous paraît anodin aujourd’hui, mais la technologie s’est bien installée petit à petit dans les lieux de vie. Sans que nous nous en rendions compte, les choses continuent d’évoluer. Par exemple, le constructeur d’ascenseur Kone, a progressé vers un service connecté 24h/7j. Grâce à des capteurs et des paramètres bien particuliers, l’ascenseur est en auto-analyse constante. Grâce à l’IA (Intelligence Artificielle), une notification est envoyée à un réparateur en cas de découverte d’anomalies. Un check-up est rapidement effectué avant même que la panne n’aie le temps d’avoir lieu.

La construction hors site

Les maisons préfabriquées sont probablement la grande tendance de cette décennie. Ces nouvelles habitations font grand bruit. Aussi appelées maisons modulaires, elles sont souvent associées au concept de Tiny Home. Alors qu’en réalité, elles peuvent être de toutes tailles. La construction d’un tel logement prend moitié moins de temps que pour une maison traditionnelle. Et ceci est sans compter les avantages environnementaux de ce type de construction hors site. Moins de déchets et des matières plus écologiques sont d’importants arguments
Mais la concurrence est déjà très sérieuse, lorsque l’on apprend que la plateforme Amazon permet elle-même de vendre et livrer ce type de bâtiment.

La blockchain immobilier

De part la multitude d’acteurs impliqués dans l’immobilier que ce soit les constructeurs, les promoteurs, les acheteurs ou encore l’Etat, l’information doit être fiable et continuellement à jour. Pour cela, rien de plus efficace que la numérisation, permettant la mise en place d’une blockchain pour toutes les informations. Une blockchain est une technologie permettant le stockage de données et sa transmission, assurant la transparence de la data et sa sécurisation. Celle-ci permet en effet une clarté de l’information, en terme de transparence mais aussi de symétrie. Elle simplifie l’ensemble des processus, diminue le risque de fraude et d’incompréhension et permet également de réduire les coûts. Tout est digitalisé et automatisé afin de faciliter les transactions, les contrats et la propriété de manière générale, grâce à l’Open Data.